Sonnet de la sieste
Je ne suis plus la même au moment de la sieste
L'été chante plus fort
Les lavandes couchées
Frémissent dans le bleu de l'immobilité
Et c'est l'odeur du temps présumé qu'il me reste
Pour écrire une vie alors qu'au Sud
A l'Ouest
Le soleil bruit encore
Insectes à moitié
Étourdis de chaleur
Et le temps parfumé
Hésite comme moi à se vouloir modeste
Et calme
Est-ce la joie de la Nature extra
Ordinaire ordonnée de l'éternel fatras
Qui me suspend à son fuseau
Une colombe
Enlève mon orgueil vers une autre saison
Qui m'ouvrira les yeux à la sieste
Foison
Des ardeurs cultivées dans un sommeil qui plombe