Sonnet du thé
L'été s'est dévêtu au dessus de ma tasse
De thé blanc
Fumant et solitaire
Et humant
Le parfum entêtant qui s'étale devant
Moi qui attends la nuit au seuil de la terrasse
L'automne vient déjà
Or c'était le printemps
Tout entier revenu avec toi à voix basse
Troublant d'intimité Orgueil des guerres lasses
L'automne vient après un sommeil de cent ans
Et quand
Bouillant
Brûlant
Buvant
Boutant la vie
Je savourais le feu que tu m'avais servi
Et je savais déjà l'automne qui s'avance
Pour veiller l'été nu
Enfin la renaissance
Découverte en goûtant à cette éternité
Infidèle
Infinie
Infusée
Dans mon thé