Le voyage immobile
J’aurais aimé un jour embarquer sur ton front
Vers d’autres mers au large, ô mers de solitude,
Gonflés d’orgueil obscur, comme nous en souffrons !
Transportés vers l’Ailleurs, mémoire et multitude.
De rêves infinis en gouffres de quiétude,
Je me ferai vertige à ton esprit. L’affront,
Désir inassouvi contre la platitude
De l’autre tant aimé auquel nous nous offrons
Mesurera de front
De nous deux l’attitude
Comme l’incertitude…