Adolescence
Je me souviens d’avoir aimé l’Adolescence
Aux yeux pâles et beaux, au rire de folie,
Aux rimes de Rimbaud ou aux cieux de nos lits,
Quand tu reviens me voir. J’aimais ta folle essence !
Je me souillais à boire en ton cœur le Maudit :
J’appartiens au bateau qui sombre et qui s’élance,
Jetant les Fleurs des Mots avec cette impudence
Qui te saoulait d’espoir d’un amour interdit.
Je deviens pour l’histoire une ombre de l’absence,
Ô mon précieux Flambeau me guidant vers l’oubli
Ou bien vers d’autres lieux : rivages, paradis
Qui retient ma mémoire osant cette indécence :
J’aurais aimé savoir au mieux la Poésie !