Pressentiment
J’ai comme un souvenir de rêves éveillés, de firmament touché par le pouvoir des mots, attendus et atteints des consciences nouvelles. Je veux rester d’Ailleurs et je n’oublierai rien !
Il me semble gémir des meurtrissures nées sur mon front arraché des immortelles fleurs de Poésie qui pleurent, volupté évasive, l’artifice maudit de l’imagination.
Mais que pressentions-nous et qui s’est révélé ?
Rien ne m’appartient plus. Je veux vivre la nuit des terrasses du monde. Je veux sentir le monde.
Et quand j’aurais fini de compter les étoiles, alors je laisserai la Reine relâcher son étreinte inhumaine, je ne chercherai plus son regard ou sa bouche…
Et j’oublierai enfin que je venais d’Ailleurs !