Nuit
Les nuits sont trop lointaines
Pour ma conscience appesantie par de nouveaux émois
Ou par les cieux épais des moiteurs africaines
Qui sont comme des larmes pleurant par-dessus moi
Je veux toujours la peine et m’accorde l’éclipse
De clore mes regards brûlants d’aspirations
Mais l’inconnu m’accable ainsi qu’une idée fixe
Me conduisant au bord de la divagation
Sur l’eau immobile plane l’odeur infecte
Qui me semble déjà un reproche muet
Quand dans mes yeux éteints tournaillent les insectes
S’enlevant des noirceurs comme on va se tuer
J’entends bien le silence présent et passé
Me méprisant encor l’incertitude fauche
Les bribes des derniers souvenirs trépassés
Et la nuit m’est si proche