Narcisse
Viens là, mon bel amant, viens dans mes bras humides
Tu pourras épancher tes pleurs et ton amour
Et poser sur mon sein ton pauvre front livide.
Je saurai consoler ton chagrin si tant lourd
De désir adoré jusqu’à ce qu’il s’élide
Et s’oublie par magie dans mes bras qui t’entourent.
Car si profond sera mon baiser, si avide
Et si léger aussi, comme l’est mon amour
Dans le reflet du ciel, mystérieux et limpide.
Tu restes là, penché sur ton miroir liquide,
Tu caresses l’espoir d’être aimé en retour
Mais tu n’es amoureux que de ton regard vide
Où éternellement je contemple à mon tour
La perfection qui s’abandonnerait, splendide,
En nos sentiments et encore autour…