Jeunesse # 2
Étirée de soleil sur la terrasse nue,
J’attendais que s’avance une saison nouvelle
Dans cette inconscience aux regrets inconnus
Que je sentais parfois lorsque nous parlions d’elle :
C’était notre jeunesse ou le temps revenu
Des fêtes commencées aux lueurs des chandelles
Et prolongées encore à l’aube retenue
Par le jardin complice à la vigne rebelle.
On célébrait déjà nos projets et nos gloires,
Brillants et contenus par la nuit blanche et noire
Et apaisés enfin par le sommeil. L’ivresse
Se plaisait à rêver d’Éternité, d’Ailleurs,
D’Arts et de Liberté qui exaltaient nos cœurs
Et que l’on trouvait là, mon jardin ! ma jeunesse !