Sonnet des Pléiades
Étoiles et sœurs, nous nous guiderons longtemps Et loin des souvenirs, à la bonne distance De notre Soleil, astre mort de notre enfance Dont l'absence grandit de nos déchirements. C'est l'espace du vide et l'avide du temps Qui jalousent l'amour et lient d'ambivalence Les constellations de joies et de souffrance. Étoiles et sœurs, nous nous guiderons longtemps L'une vers l'autre, unies dans la féminité Qui rayonne bien plus dans la continuité Et fusionne plus fort, à deux, à trois, pléiade D’identités ployées sous les toiles célestes Contraintes d’essuyer d’autres amours modestes Et nos révolutions adverses de l’Iliade.