Jeunesse # 3
Laissez-moi retrouver au bord du crépuscule
L’inconsciente chaleur de ces trop courtes nuits
Qui nous a laissé croire que nous narguions l’ennui
De la jeunesse avec les passions qui nous brûlent.
Je rêve de revoir, étoiles minuscules,
Les illuminations aux chandelles qui fuient
Et de goûter encore aux caresses, aux fruits
Dont les extraits troublants se dégagent et circulent.
J’écoute comme avant cette tranquillité
Qui exaltait nos cœurs au long des soirs d’été
Et qui garde pour moi cette magie entière
Attendant l’aube, un jour, faite d’obscurité,
L’aube qui transparaît de tes yeux habités,
Ces étoiles cherchées à travers tes paupières.