Miser, benevolentia
L’avenir est bien sombre et dans le ciel aucune
Etoile et nul soleil ne luit sans brûlement,
Plus fort chaque saison, plus sec, plus gravement.
Oh pauvre Humanité ! Oh brillante lacune.
Dans nos mégalopoles croupissent des fortunes,
Assortissant toujours solitude et diamants,
L’espèce a acheté son temps et ses amants.
Pauvre Humanité ! Oh séduisante rancune.
Alors du strass au stress, on consomme la lune,
Orbite dans nos yeux, course à l’épuisement
Des ressources suivis par les médicaments.
Pauvre Humanité ! Oh silencieuse tribune.
Mais l’espoir a cherché à chacun sa chacune
Lui donnant vie toujours, art ou enfantement,
Et la mort a bercé ses rêves de dément.
Pauvre Humanité ! Oh chimère peu commune.
Si vaine et si heureuse, Oh pauvre Humanité
Fusionne les parfums, les couleurs et les sons
D’une enfance emportée par les contrefaçons.
Je pleure chaque jour l’avenir, ce désert …
Pauvre Humanité ! Oh bienveillante Misère
Si tu n’existais pas il faudrait t’inventer.
Hommage à Prévert